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My Winnipeg à la Maison Rouge Paris

My Winnipeg, l'exposition  des grands froids par Anne Le Menn

 

Les canadiens sont  à Paris, pas des cousins du Québec, mais d’autres encore plus exotiques venus de Winnipeg ville de l’état du Manitoba. La maison rouge présente actuellement une exposition d’artistes contemporains de cette ville qui aurait  la bonne idée de lutter contre les aléas des températures difficiles de l’hiver en pratiquant avec délectation les arts plastiques.  

winipeg-photo.jpgA l’introduction de l’exposition des photos de la ville nous la décrivent comme  typique de  l’Amérique du Nord entre gigantesques building et pavillons de banlieue un peu déglingués.

Dans une salle à l’accrochage dense,  photographies, vidéos, dessins, cartes postales créent  un puzzle des différents registres marquant  cette cité.  Histoire sociologie, climat nous affinent  une image entre ésotérisme, métissage et mouvements ouvriers.  C’est ensuite que  les artistes  de Winnipeg interviennent, ils ont été nourris par ce brassage culturel.. 

Deux scènes étranges, sont présentées,  sur le principe des vitrines d’un musée d’histoire naturelle expliquant  un environnement.  Dans l’une  ce n’est pas «  vue de la savane africaine » mais une chasse dans laquelle des hommes en costume d’employés de banque  semblent se livrer  à un carnage d’oiseaux  :  « On the bank of the red river » de Marcel Dzama. Marcel-Dzama-diorama.jpg En face de ce « diorama » un salon kitsch est reconstitué,  en tournant autour,  nous nous retrouvons face au visage en larme d’un transsexuel plus vrai que nature, Kent Mokman nous parle ainsi de la culture des indiens autochtones. Si les deux artistes manient la dérision,  à première vue cela ne respire pas le bonheur vers Winnipeg.

Passage dans une salle ou est projeté un film de Guy Maldin, entre chevaux congelés vivants dans la rivière, inquiétante piscine à trois étages, et quand même quelques bisons,  on comprend  qu’il ai envie de quitter cette ville même s’il est dit qu’il n’y parvient pas. Tout cela est un tantinet soporifique et permet de se reposer par une petite sieste avant la suite.

Le reste de l’exposition s’avère variée entre quelques estampes très « souvenir de chez les tribus indiennes »  qui cohabitent avec des tableaux d’une manière  naïve. Mais comme  la photographie des deux  « Forest guard » s’ils  sont drôles ils s’avèrent aussi méchants.winnipeg-affiche.jpg

Pas facile de faire cohabiter des sources d’inspirations diverses dans une exposition collective.. Il y a des dissonances dans ce rassemblement, mais il dépayse. Et   comme après avoir été maltraités le vent glacé d’hiver il fait bon de se retrouver désorienté mais réconforté par un  café, dans un lieu confortable, pour cela la  maison rouge est parfaite.

Je n’a jamais vu autant de visiteurs accompagnés de bébés, est ce la perspective de se retrouver ensuite dans la jolie cafétéria, aux grandes tables de bois disposées à ciel ouvert, qui les incitait à fréquenter les lieux ? J’ai pu ainsi profiter des détails d’une conversation sur l’allaitement au sein entre plusieurs mamans qui sirotaient une petite collation, idéal pour revenir sur notre vieux continent européen après le froid polaire de Winnipeg.

 

Remarque : Dans les bons points coté accueil, à noter les casiers de consignes en plexiglas sont  bien commodes.

 

Information Pratique :

My Winnipeg  Maison rouge 10 boulevard de la bastille 75012 Oaris Jusqu’au  25 septembre 2011, mercredi au dimanche de 11h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 21H , 7 euros.

http://www.lamaisonrouge.org//

 

 

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