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Le Paquebot le Paris

Le livre « Paysages de Paris » comporte dans ses dernières page le texte suivant :« Achevé d’imprimé l’an 1919, En commémoration de son paquebot le « Paris » La Compagnie générale Transatlantique  a édité ce livre pour l’offrir à ses passagers ». 

 "Paysages de Paris » a pour auteur, un homme dont le prénom charmant n’est pas encore revenu à la mode, il s’appelle  Léandre Vaillat et les dessins qui illustrent l'ouvrage sont de Maurice Achener.

Le paquebot le Paris est mis en chantier à Saint Nazaire en 1913, mais sa construction est bloquée par la première guerre mondiale et ce n’est qu’en 1921 que le Paris appareille pour son premier voyage vers New-York.

Sa décoration est soignée, et se veut novatrice. Dès 1916 John Dial Piaz administrateur et futur président de la Compagnie générale Transatlantique, demande à la Société de l’Art français moderne d’en étudier l’agencement. En 1919 le projet de cabine de Tony Selmeshem est exposé au Salon des Artistes décorateurs. René Lalique imagine, dans le grand salon, les portes et les appliques d’éclairage en verre moulé, elles sont réalisées par Nelson. Le hall et l’escalier monumental, de l’architecte Bowens de Boijen, sont de style Art Déco, tandis que la grande salle à manger, très différente avec un aspect très métallique et un plafond en verrière, présente une architecture Modern style. Le ferronnier Edgar Brandt s’est inspiré de motifs marins (vagues coquillage poulpe)  pour la rampe de l’escalier en fer forgé, les balustrades et la coupole. Les matériaux sont recherchés, luxueux  et originaux, Georges Dumaine  crée des appareils d’éclairage en albâtre, cristal et bronze, René Prou compartimente la salle à manger des deuxième classe de piliers en bois de courbaril et utilise des boiseries en amarante pour le salon bibliothèque.

La décoration reçoit quelques vives critiques, mais Léandre Vaillat décrit ainsi cette réalisation : « Le soir une douce clarté tombera non des étoiles comme dit le Cid, mais des verrières. Un escalier à double évolution mène à l’étage supérieur : la rampe en fer forgé avec ses vagues entrelacées, conduit le regard sans heurt, jusqu’aux arabesques culminantes de la voûte ». Et Gilles Lambert le définit   comme  « un paquebot féminin où règne le charleston des années vingt. ».

Le bateau connaît un vif succès, mais en 1927 il est accidenté en baie de New York par une collision avec un cargo norvégien, en août 1929 il subit un incendie important, les travaux de remise en état durent 6 mois. La mode ayant beaucoup changé entre 1921 et 1929, il évolue vers une architecture intérieure plus sobre. Et pour la première fois, une piste de danse en glace lumineuse  équipe  un paquebot.

Mais le 18 avril 1939, au Havre,  un autre incendie, débute dans la boulangerie du bord et  ravage le bateau, les œuvres d’art destinées  à l’exposition internationale de New York sont sauvées, mais le navire coule. L’épave restera à cet emplacement, et provoquera l’accident du paquebot Liberté en 1946, elle ne sera démolie qu’en 1947.

 

Références :

http://www.frenchlines.com/ship_fr_368.php

Pierre Kjellberg : Art déco : Les maîtres du mobilier le décor des paquebots.

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