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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 22:41

Isabelle-Munier.jpgMédiathèque de Châtenay-Malabry et Collectif IOTA

 

Exposition « Gravures et Haïku : l’empreinte Zen » Du 5 mars au 2 avril 2011

 

IOTA est un groupe d'artistes professionnels et amateurs qui pratiquent la gravure, depuis de nombreuses années, dans l'atelier bellevillois d'Isabelle Munier. IOTA, c'est aussi une lettre des alphabets grec, phénicien et hébreu qui évoque la main, et un clin d'œil à la définition qu'Isabelle Munier donne de la gravure: "un presque rien qui change tout". Parce que la gravure allie le souci du détail et la pratique du hasard, elle devait rencontrer un jour l'art du haïku, le poème court qui nous vient du Japon. Francoise-Rabate.jpg


Une vingtaine de graveurs du groupe IOTA ont accepté avec enthousiasme la proposition de la médiathèque de Châtenay-Malabry d’illustrer des haïku dans le cadre de la manifestation nationale du Printemps des Poètes 2011. logo_pdp.pngPlus de soixante gravures résultent de cette confrontation entre estampe et poésie, dont certaines ont été écrites spécialement pour cette occasion. A la variété des techniques de l’estampe employées, répond la richesse des inspirations, dans une exposition sensible et originale.

Jean-Marie-Marandin.jpg

 

Les artistes du groupe IOTA exposent  plus de soixante gravures avec des œuvres de Natalie Balzan, Dominique Billout, Nicole Bouharmont, Marie-Jeanne Brissier, Jean-Pierre Cazes, Moki de Belloy, Véronique de Guitarre, Sylvie Dujoncquoy, Jean-Marie Dumoulin, Nicole Evrard, Monique Gil, Michèle Grasset, Christine Houssin, Marie-Jeanne Laurent, Marie José Lavie,  Odile Le Bail, Anne Le Menn, Jean-Marie Marandin, Viviane Michel, Isabelle Munier, Annie Nédélec, Jean-Guy Paquet, Marie-France Phalip, Françoise Rabaté et Marthe Sougy .

Un haïku accompagne chaque estampe. L’exposition présente un large panorama des techniques de la gravure ; pointe sèche, burin, eau-forte sur vernis dur ou mou, aquatinte, linogravure et enfin des monotypes.

 

 

Informations Pratiques:


Adresse : La Médiathèque 7-9, rue des Vallées 92290 Châtenay Malabry  Téléphone : 01 41 87 69 80.

http://www.mediatheque-chatenaymalabry.net

Entrée Gratuite

Horaire : Mardi et jeudi : 14h-18h30, Mercredi : 10h-18h30 Vendredi : 10h-12h / 14h-19h Samedi : 10h-17h30

Accès de Paris : RER B station Robinson puis bus 195 : arrêt Mairie (3eme). Se diriger vers l’église, passer devant le lavoir, c'est en face .

 

 

Dominique-Billout.jpg

 

Douce main

sur le visage

trace son chemin  

Dominique Billout

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 22:59

Andrée Putman par Marie-Jeanne Laurent

 

Madame Putman a posé ses yeux d'enfant sur, excusez du peu, l'abbaye de Fontenay, un des sommets de l'art cistercien (côte d'or), qui était près de la propriété familiale. Elle en a assimilé la rigueur sans sécheresse, l'équilibre, l'art de la lumière et le jeu subtil des ombres- lumières- ciels.

 

PUTMAN2.jpgElle est fascinée par la révolution des années 30, et l'héritière directe du groupe de Mondrian, du Bauhaus de Weimar, et de le Corbusier qu'elle admirait particulièrement.

 

L’Amérique, la croyant célèbre en France, lui commande hôtels, bureaux, où le luxe est fait de dépouillement, de matériaux bruts, d'harmonies des lignes, volumes, lumières. Peu, si peu de couleurs. D'abord la ligne, tout invite au silence, même la salle de bains d'un grand hôtel de New-York, toute en carreaux noirs et blancs, réservés jusque là aux cuisines.PUTMAN1.jpg

 

La France, la voyant célèbre, lui passe commandes à son tour : elle conçoit l'intérieur du Concorde, l'agencement de la tour Total, des villas sur la mer, des meubles aux lignes sobres comme de beaux rochers, des bijoux sans fioritures rappelant les torques gaulois, jusqu'à des tasses et petites cuillères, des bagages.

 

Diverses très belles vidéos complètent l'exposition en montrant toutes les facettes de ses activités. On sort ravigoté : mais la création contemporaine, c'est beau !

 



 

Informations Pratiques

Andrée Putman Hôtel de Ville de Paris 5 rue de Lobau 75004 Paris

Jusqu’au 26 février 2011

Tous les jours, sauf dimanches et jours fériés, de 10h à 19h Dernière entrée : 18h15

ENTREE GRATUITE

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 22:15

 

Mondrian / De Stijl : les révolutionnaires aux lunettes rondes par Marie-Jeanne Laurent

Entrer dans l'exposition Mondrian, c'est entrer dans la cathédrale de la modernité. Le respect vous saisit devant ce monsieur sérieux, cravaté, chapeau mou et lunettes rondes, et ses camarades qui ont tous l'air de hauts fonctionnaires.
Mais ce sont pourtant des révolutionnaires qui, dès 1917 veulent inventer un nouveau langage, une nouvelle vision, un nouvel art de vivre. Ils s'élancent sur les ruines du 19e siècle, qui meurt en 1918.
La première salle est consacrée aux peintures d'avant 1914. On y trouve la série des arbres, des arbres en fleurs et paysages où se reconnait l'influence de Cézanne dans l'utilisation de la couleur, où déjà les structures sont plus importantes que l'objet.
Une belle série de fusains montre des études d'arbres où la géométrie apparait plus présente, quelques études (nu et composition en ovale) témoignent de sa rencontre avec Picasso et Braque (1914).
Mais le ton change totalement. La revue "de Stijl" ( le style) parait. Mondrian et ses amis, dont le principal Théo van Doesburg est architecte,  affirment leur expression : géométrie, lignes droites et couleurs primaires, rythmes.Mondrian-2.jpg
D'où toute une série d'études de lignes et de couleurs, de tableaux géométriques, de vitraux. L'histoire de la revue, des projets d'architecture et d'urbanisme (le musée Van Gogh à Amsterdam, la "machine à habiter" à Utrecht et des maquettes), des photos, des documents de toutes sortes consacrés à tous les membres du groupe, montrent l'effervescence de ce mouvement et son actualité.
Bien entendu ils ont des contacts avec l'autre phare de la modernité: le Bauhaus à Weimar.
L'atelier de Mondrian à Paris, rue du départ, de 1921 à 1936, est reconstitué dans l'exposition , on peut y rentrer: il est clair, sans mystère, sans recoins, blanc, aux lignes noires et couleurs primaires- fonctionnel et apaisant sans doute pour lui. Mondrian part en 1940 pour New-York où il meurt en 1944.

Information pratiques :



 

Mondrian / De Stijl jusqu’au 21 mars 2011. Au centre Pompidou  Paris.

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 22:47

 

            Les manuscrits de Romain Gary :

« Je ne suis pas devenu fou, je suis devenu écrivain » par Marie-Anne Chenerie

 

            Le Musée des lettres et Manuscrits : un charmant petit hôtel boulevard Saint Germain, hotel-musee-des-manuscrits-copie-1.jpg ]une exposition atour d'un auteur qui m'a toujours fascinée et surtout une curiosité : comment faire pour exposer des manuscrits sans tomber dans un profond ennui ?

 

            Certes, toute manifestation extérieure reflète quelque chose de l'homme: son visage, sa voix, son écriture  ( et son écriture surtout disaient les graphologues, quand cette discipline était à la mode ) , mais comment faire surgir l'homme vivant , sensible, secret, violent à partir de ses seuls écrits , non pas dans leur contenu, mais dans leur forme ?

 

            Surtout lorsque cet homme s'appelle Romain Garyla-vie-devant-soi.jpg, ou Emile Ajargros-calin.jpg, cette nature si forte , cette vie pleine , narquoise et généreuse , cette immense exigence , cette violence qui cachent une profonde inquiétude et une vie tendue par le sens du tragique . Vie qui s'effondre d'ailleurs, sans crier gare , avec une phrase faussement détachée : « Je me suis bien amusé: au revoir et merci ».

 

            Oui, j'ai été déçue par l'exposition, déçue à la hauteur de mon admiration pour l 'auteur . Certes , il y a à l'entrée ce magnifique portait , qui vous hypnotise, comme le python de Gros Calin, visage magnifique, séducteur, au regard vert presque maquillé, si profondément triste et si exactement théâtral. RomainGary.jpg. Comme il le dit lui-même, « je suis un juif mâtiné de sang moghol et tartare » , donc profondément nomade ; d'où peut être cette instabilité dans toute sa vie . Est ce aussi le mystère de sa filiation, soigneusement entretenu par sa mère et lui : fils du  Polonais   Kacew , ou fils de Mosjoukine  l'acteur de théâtre … La ressemblance est troublante .

            Il est profondément amoureux de la femme, des femmes, dans le sens où il comprend que l'homme est riche de sa part féminine . Ne dit il pas , comme toujours en dérision chez lui , dans cet extrait du « questionnaire de Proust » : Quel est la couleur que vous préférez , La femme . Quel est l'oiseau que vous préférez? La femme . Et pour preuve, son immense succès auprès des femmes , dont la première et l'absolue fut sa mère ? gary-et-sa-mere.jpg

            C'est «  un minoritaire né », c'est-à-dire celui qui, dès qu'il se sent entouré, reconnu, prend la fuite , s'esquive, mène une vie secrète et parallèle , pour qui seule la liberté individuelle a du prix: liberté acquise par l'écriture , et par la provocation , y compris le subterfuge de pouvoir être lu et couronné après sa mort, comme un écrivain vivant . Imposture ? Non, désir de ne pas se prendre ( ou d'être pris ) au sérieux et sans doute le désir de se manifester comme celui qui sera toujours ailleurs , là où on ne l'attend pas.

 

            Alors ces manuscrits ? La mise en scène est classique, chronologique et thématique , animée par de très belles photos de Gary ou de Jean Seberg j-seberg.jpg, comme ce panneau ( authentique ) devant son bureau, où sont accrochées des photos de Jean Seberg et de leur fils  Diego , une vidéo inaudible … Rien sinon, le désir de lire ou relire ces oeuvres , et , peut être est cela finalement la finalité d'une telle exposition ?

 

Informations pratiques :

Musée des Lettres et des Manuscrits

222, bd saint germain 75 007 Paris

du mardi au dimanche 10h/19h ; jusqu'au 20 février .

Entrée de 5 à 7€

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 21:29

Messages de Jean Le Gac à Rennes par Anne Le Menn

Avis aux esthètes rennais, le peintre de Jean Le Gac a laissé des Messages, il  a posé ses pénates en Bretagne, c’est bath ! selon l’expression qu’utilisait ma grand-mère. Il est visible dans la galerie Nathalie Clouard, tout près de l’école des Beaux-Arts.

photo-le-gac.jpgJ’ai  essayé de les décoder, ses messages : détail d’un torero à terre dans un vêtement d’une belle texture colorée, mais  également la paire de lunette d’aviateur boîte d’aquarelle, boussole…. Des autoportraits du peintre ainsi équipé, sans doute paré au départ imminent sur sa mobylette, pour de nouvelles aventures.  Il est possible  d’observer une utilisation intensive du post-it pour communiquer les informations qui seraient utilisables. Tout cela reste un peu opaque au niveau du contenu « ce sont des œuvres F.O.M.E.C mnémotechnique militaire afin de se rappeler les consignes pour se cacher et se protéger en face d’ennemis. »

Quel plaisir de retrouver Jean Le Gac, après la belle exposition  à Paris au carré de Baudoin dans le XXe arrondissement (voir article) , l’alliance du dessin classique d’inspiration déjantée et du texte me  séduisent toujours par leur humour et leur décontraction. Du beau travail, d’un artiste déterminé à « …déclencher l’opération contre l’obésité de l’art ».

Jean Le Gac sait cultiver la modestie et l’humour, si tout le monde en faisait autant , ce serait vraiment bath !

Information Pratique Galerie Nathalie Clouard  22 rue Hoche 35000 Rennes, du mardi au samedi de 14 h à 19 h, jusqu’au 5 mars 2011. http://www.galerie-nathalie-clouard.com/artiste-36-jean-le-gac.php

textes de Jean Le Gac

Visuel galerie

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 19:51

Paris Tableau , Salon de la peinture Ancienne : à quoi rêvent les marchands? par Marie-Anne Chenerie

 

            Aujourd'hui, n'importe quel acteur du marché de l'art ( français ou international ) vous le dira , un Basquiat se vend beaucoup mieux et incomparablement plus cher qu'un  Louise Moillin ou un Lucas Cambiaso, le dernier Modigliani a « fait» 76 M $ à New York  et une acrylique sur toile de  JonOne, artiste «street art»  se vend 32 500 € cet automne chez Artcurial . Savez-vous, comme le souligne le galeriste Jean-François Heim  qu'avec le produit de la vente du Modigliani, il est possible de constituer une collection unique de chefs d'oeuvre de l'art ancien

            Que faire pour affirmer la présence et l'importance de la peinture ancienne, celle sans qui tous ces artistes n'existerait pas et qui reste boudée par le marché . Certes les riches clients du Golfe , de la Chine ou de l'Inde   rachètent leurs antiquités et leurs pièces de maitre ,  mais aujourd'hui, comment valoriser à son juste prix un  «fonds d'or» italien, ou la vue intérieure et dépouillée d'une église flamande , ou une page d'études au lavis d'un peintre peu connu ?

 

            La réponse est apportée par 10 grands marchands parisiens : le 16 décembre 2010,  ces spécialistes du  tableau ancien se réunissaient ( en présentant chacun une de leurs oeuvres préférées ) pour le lancement de Paris Tableau,  le premier salon du tableau ancien , avec pour objectif de promouvoir les galeries spécialisées dans la peinture de 1300 aux années 1850,  et assurer le rayonnement de la place de Paris, mise à mal par d'autres grands salons . lancret-70e25.jpg

 

            Alors, à quoi rêve un marchand de tableau ? Tous répondent : acheter, toujours acheter . Ces personnages, brillants, policés, cultivés, souvent , mais pas toujours , génétiquement programmés , comme les Aaron ou les Jonckheere, nous disent tous que, ce qui les fait vivre ( non pas au sens financier mais au sens de l'énergie vitale ) , c'est la recherche,   la poursuite , parfois vaine, ou la découverte inattendue , l'émotion extraordinaire qui se retrouve dans une salle des ventes de province  devant un dessin apparemment anodin, ou lors de la dispersion d'une collection qui n'intéresse pas les héritiers , trop attirés vers d'autres valeurs  .Bref, bien avant la vente , c'est l'achat et tous les risques qui vont avec . Un tableau qui se vend bien est un tableau qui a été bien acheté , et pour réussir l'achat , une seule obligation : avoir «l'oeil» , construit par des années de confrontations avec des oeuvres de toutes qualités. 

            Oui, mais certains ajoutent avec transparence : pour bien acheter aujourd'hui, il faut aussi de l'argent, parfois beaucoup d'argent.

 

           louise-moillon-peches.jpg En effet ,  aujourd'hui, le marchand est confronté à une autre difficulté, ou une autre opportunité diront certains  : Internet a rendu l'offre immense et ouverte , théoriquement à tous, a permis la comparaison des prix et la diffusion des tableaux à une dimension qui n'a plus rien à voir avec les conditions de travail d'il y a seulement  quinze ans .  Et le marché va si vite qu'un amateur lointain, étranger et fortuné aura lui repéré le tableau, dépêché des « voyeurs», je veux dire des spécialistes qui eux , verront vraiment le tableau et non son image  et verrouillé l'achat s'il en est jugé digne . Or , disent tous ces passionnés , un tableau n'est pas une image virtuelle, mais une toile, un châssis, des couches successives de pigment , une histoire , un voyage parmi tous ses possesseurs, comme ces kakemonos japonais sur lesquels chaque acquéreur apposait son sceau et prenaient ainsi part à l'oeuvre d'art .  ..

 

            Acheter est devenu difficile et le métier doit changer ..

 

            Mais tous disent leur rêve secret d'acheter un  Chardin ou une nature morte aujourd'hui perdue de Goya , mais aussi des peintres moins connus et surtout leur souhait de créer une relation suivie , confiante  et réciproque avec un collectionneur .

 

            Mais aussi, quel merveilleux métier ! Savez vous d'ailleurs comme le fait remarquer un des marchands présents ,  d'où vient le mot négociant ? Cela veut dire étymologiquement  celui qui n'a pas de loisir, de repos . Moi je trouve que c'est , en ce qui concerne le marchand d'art , plutôt celui qui a l'immense chance de faire de sa passion son métier et donc pour qui le mot « loisir» n'a plus de sens réel .

 

            Vendre de la peinture ancienne : un métier jeune , qui demande «oeil» et argent, un métier d'émotion .

 

 

logo-salon-peinture-ancienne-copie-1.pngCet article a été rédigé suite à la présentation le 16 décembre 2010 du projet «  Paris tableau » et des interviews des marchands représentés; les sources- interviews et iconographie – en sont le dossier de presse .

Les dix marchands présents étaient : Hervé Aaron, Eric Coatalem, Georges de Jonckheere, Bertrand Gautier et Bertrand Talabardon, Bob Haboldt , Jean-François Heim, Jacques Leegenhoek, Giovanni Sarti, Claude Vittet .

 

Paris Tableau, salon de la Peinture Ancienne , du 4 au 8 novembre 2011, à Paris

Président : Maurizio Canesso

             .

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 22:07

Après l’exposition du Musée des Beaux-Arts de Quimper en 2008, Matisse Graveur est à l’honneur à  la Fondation MONA BISMARK de Paris :


Matisse graveur par Marie-Jeanne LaurentMatisse6.jpg

Pour Matisse : « il y a contradiction entre la tache et la ligne, il faut faire deux choses à la fois » :
lithographies, gravures sur cuivre ou sur linoléum lui permettent de se livrer avec bonheur à l'amour de la ligne seule, et unique:
- par des portraits à l'eau-forte et pointe sèche, de petit format, souvent tirés sur papier japon. -grandes lithographies, portraits aussi et la série des odalisques aux dégradés d'un seul crayon, si raffinés,
-des linographies  d'idéogrammes-femmes où la ligne profonde apparait en réserve sur le fond noir
- par quelques superbes livres sous vitrine.

Quel bonheur le noir et blanc !

A une belle cliente qui s'étonnait du prix qu'il lui demandait pour son portrait en quelques traits, mais quels traits : « quelques minutes Maître !" » Matisse répondit,  « quelques minutes, et quarante de travail, Madame ! »  Oui, quel travail pour arriver à cette liberté, à cette gaieté !


Informations pratiques VOIR ARTICLE Information de l’estampe hiver 2011.

 

Visuel :

Nu dans les ondes, 1938 linogravure 22,1 x 35 cm

sur vélin G. Maillol 40 x 60,5 cm

Duthuit 710

 

 

 

 

 

 


Logo Monabismarck Foudation

 

MONA BISMARCK FOUNDATION

 

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 23:19

Henry Moore une leçon de travail par Marie-Jeanne Laurent

Henry-Moore-Atelier.jpgA Paris nous avions vu de très belles expositions de l'œuvre de Henry  Moore, la dernière au Musée Bourdelle, présentait  ses "warriors"  au  milieu des œuvres du maître des lieux, et les deux géants s'entendaient parfaitement. Cette fois, nous avons la chance d'entrer dans l’ atelier d’Henry Moore, comme si le sculpteur allait y surgir : sa table de travail est encombrée, ses étagères bourrées d'objets ramassés, os, bois flottés, galets, petites maquettes très finies ou non , une vieille radio, outils de grattage, polissage, ou pointes (certaines données par un dentiste de ma connaissance, graveur à ses heures). Tout est bon pour son travail d'artisan patient,  Henri Moore s'attelle à son ouvrage, l'interrompt pour une autre idée lancinante et urgente, puis revient sur la petite silhouette en plâtre.

Le  compas est présent : l’outil indispensable,  il permet de relever les "points-chefs" (certains disent les chefs-points) qui sont nécessaires pour dégrossir la pierre d'après la maquette. En allant visiter l’exposition permanente du Musée Rodin, vous retrouverez  sur les plâtres exposés ces points-chefs, ce sont des pointes parfaitement  visibles, que le praticien devait reporter, sans en omettre un seul.

Henry-Moore-2.jpgTout le processus créateur d’Henry Moore est déployé : dessins retravaillés aux crayons de couleur, crayons gras et lavis, nombreux croquis qui fixent la mémoire de l'idée qui aura plus tard 3 dimensions. Les fameux dessins des  "reclining figures" réalisés dans le métro de Londres pendant le blitz, de nombreuses maquettes de petit format, mais très finies, qu'il envoyait ainsi au fondeur, ce dernier se chargeant de leur donner le format final  (j'allais dire monumental, mais les toutes petites maquettes sont déjà  "monumentales").
Ensuite,  le travail abouti : des plâtres à la grandeur définitive, que l'artiste pouvait encore gratter, sculpter, polir.  Ces éléments permettent de  se rendre compte de la genèse de l’œuvre d’Henry Moore, de son travail de force, patient et obstiné, que le sculpteur, même pressé par d'autres idées, avait sans doute  bien du mal à "lâcher". C’est une formidable et stimulante leçon de travail que nous propose l’exposition « Henry Moore, l'atelier, sculptures et dessins ».

Informations pratiques

Musée Rodin 79, rue de Varenne 75007 Paris, M° Varenne. Du mardi au dimanche de 10h à 17h45, Entrée 7€. Jusqu’au 27 février 2011

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 16:01

Une nouvelle année commence, nous continuerons à vous proposer des articles sur l'estampe, les expositions qui nous tiennent à  coeur, ou au contraire qui nous agacent . 

Nous poursuivrons nos actions pour mieux faire connaître Maurice Achener (1881-1963), excellent graveur et témoin d'une époque où il était possible de vivre de cet art, ce que nous souhaitons aux graveurs d'aujourd'hui.

Depuis quelques mois Marie-Anne Chenerie et Marie-Jeanne Laurent, joignent leurs énergies à la mienne, je les en remercie ici. Et  je suis satisfaite de constater qu'avec internet et un peu de temps il est possible de produire une information sur le monde artistique et notamment la gravure, que nous souhaitons libre, sincère, et de qualité.

Enfin,  pour vous remercier de votre fidélité et de votre soutien (en novembre, vous étiez plus de 100  à venir par jour sur ce site) une eau-forte  sur Paris, qui date sans doute de l'arrivée de Maurice Achener à la capitale française après Mulhouse, Strasbourg et Munich..

A bientôt

Anne Le Menn

Paris-toits--copie-1.jpg

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 21:37

 

dj-im-tirage-petit.jpgParis, Exposition « Everdingen, illustrateur du Roman de Renard » en salle 25 (au rez-de-chaussée). Jusq’au 27 mars 2011 pour la première partie. Petit Palais Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris  Avenue Winston Churchill - 75008 Paris  0153434000 du mardi au dimanche de 10h à 18h  ENTREE GRATUITE. VOIR ARTICLE.

Paris, « Une autre langue Matisse et la gravure »  Mona Bismarck Foundation, du mardi au samedi de 12h à 18h 30. 38 avenue de New-York 750016 Paris.

Le Cateau, (59),  « Les Esquimaux vus par Matisse »  jusqu'au 6 février 2011, Musée Matisse Place Fénelon 59360 Le Cateau-Cambrésis  0327846450.

Paris, BnF, « Les estampes d'Hans Hartung » ,  site François-Mitterrand / Galerie François Ier  jusqu'au 16 janvier 2011 : Hans Hartung (1904-1989) est l'un des plus grands représentants de la peinture abstraite. La Bibliothèque nationale de France propose une rétrospective de l'œuvre imprimé de Hans Hartung. VOIR ARTICLE.

Paris, Gravures de Pascale Hemery à la librairie de Artcurial , 7 rond-point des Champs-Élysées 75008  Paris

Lyon, « Art pour tous », les affiches du métro de Londres de la période 1913-1970, au Musée de l’imprimerie 3 rue de la Poulaillerie 69002 Lyon. Du mercredi au dimanche de 9H30 à 12h et de 14h à 18h. http://www.imprimerie.lyon.fr/imprimerie/sections/fr/expositions

Strasbourg, « Des mondes de papier,  l'imagerie populaire de Wissembourg » jusqu’au 31 janvier 2011, le Musée Alsacien propose une exposition intitulée «Des mondes de papier, l'imagerie populaire de Wissembourg» qui se tient dans la Galerie Heitz du Palais Rohan.



Boulogne-Billancourt, (92), Nus en quête d’idéal : l’érotisme de Marcel Gromaire jusqu’au 20 février  2011 au Musée des années 30 de Boulogne-Billancourt.

Caen, (14) « La gravure à Bologne Entre sacré et profane, 1560-1660 » jusqu’au 27 mars 2011, Musée des Beaux-Arts de Caen,  Cabinet des estampe,  3 €.

Suisse, Genève, « Félix Vallotton dans les collections des Musées d'art et d'histoire de Genève » Cabinet des estampes du Musée d’art et d’histoire, Genève. Jusqu’au 9 janvier 2011.

Suisse, Locle, Le Musée des beaux-arts du Locle TRIENNALE DE L'ART IMPRIMÉ CONTEMPORAIN jusqu’au 13 février 2011.

 

Expositions  « coup de cœur » !

Paris, « Louise Bourgeois à la Maison de Balzac »,  Louise Bourgeois  unit les destins de  deux femmes: l'artiste et Eugénie Grandet, héroïne de Balzac , semblables dans leur isolement et leur manière de contempler le monde; une occasion aussi de revoir ce très bel endroit VOIR ARTICLE Maison de Balzac , 6 rue Raynouard 75 016 Paris, jusqu’au 6 février 2011.

La varenne saint Hilaire, (94) «Sous la lampe, peintures de 1830 à 1930 », Musée de Saint Maur Villa Médicis 5 rue Saint Hilaire 94120, , Jusqu’au 15 janvier 2011 , du mardi au samedi de 10h à 12 h et de 14h à 18h , le dimanche de 11h à 13h et de 14h à 19h. ENTREE GRATUITE.


A venir !

Châtenay-Malabry, (92),  Médiathèque, « Gravures et Haïku :  l’empreinte Zen » , JM-Dumoulin.jpg la gravure c’est : "un presque rien qui change tout". Parce que la gravure allie  le souci du détail et la pratique du hasard, elle devait rencontrer un jour  l'art du haïku. Dans le cadre du printemps des poètes, une vingtaine de graveurs du groupe IOTA illustrent ces petits poèmes qui nous viennent du Japon. Des animations : ateliers d’écriture de Haïkus et concert complètent cette manifestation. Du 5 mars au 4 avril 2011.

Antony, (92)  Espace d’art contemporain Beaudouin : « L'art en grande surface » (mai- juin 2011) Présentation d'un choix de gravures de très grand format d'artistes reconnus et présents dans de nombreux musées. Avec la collaboration de l'atelier Pasnic Artistes présentés Jean Pierre Pincemin, Hass, Segui, Corneille, Humair, Kijno, Titus Carmel  É.

Parly, (89),  Pierre Collin au Centre d'art graphique de la Métairie Bruyère, 03 86 74 30 72  La Métairie Bruyère 89240 Parly (près d’Auxerre) du 10 juillet au 02 octobre 2011

Paris, SALON INTERNATIONAL DU LIVRE ANCIEN, DE L’ESTAMPE ET DU DESSIN,  du 29 avril au 1er mai 2011 Au Grand Palais.

 

Nous sommes intéressées par vos informations sur l’estampe n’hésitez  pas à nous les faire parvenir.

 

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