LE BLOG DE L'ESTAMPE
Notre but :
faire connaître l’œuvre gravé
de Maurice ACHENER (1881-1963)
et vous faire découvrir notre vision de l'actualité artistique .
Exposition sur Paul Gauguin « La percée dans la modernité » au Musée Van Gogh d’Amsterdam.
Mais ce qui nous est raconté est intéressant : lorsque l'exposition Universelle de Paris de 1889, apporte la tour Eiffel et 32 millions de visiteurs, Paul Gauguin et ses amis ne sont pas convié aux manifestations artistiques.
Paul Gauguin tente l'exposition parallèle dans un café, une sorte de « Avignon off » si j'ose la comparaison. En organisateur né, il fait bien les choses : l'exposition est collective, complétée d’un catalogue et de l'édition d'un ensemble d'estampes en zincographie, « la série Volponi », du nom du propriétaire de l’établissement.
Mais leur exposition est un peu noyée dans l'activité des lieux, c'est toujours le même problème les cafés. Elle suscite peu d'échos dans la presse.
La première salle évoque le café initial par une assemblée de chaises de bistrot, collées au sol, elles permettent de se reposer, et nous regardons les peintures rassemblées de la première exposition. L’ambiance est aujourd’hui à la ferveur, les visiteurs passent en procession devant les « chefs d’œuvres » avec une attitude de breton à la messe, vu de Paris à la fin du XIXème siècle.
Qui a dit que les bretons sont tristes ?
Informations pratiques :
Paul Gauguin, De doorbraak naar moderniteit
La percée vers la modernité
jusqu’au 6 juin 2010
Van Gogh Museum, Amsterdam
Van Gogh Museum Paulus Potterstraat 7 Amsterdam
Zincographies?
Les estampes de la « série Volponi » sont des zincographies, une technique proche de la lithographie mais qui utilise le zinc à la place de la pierre. Elle est expliquée par des panneaux didactiques et il est proposé de manipuler des rééditions de ces estampes.
Plus d’information sur cette technique :
http://estampeaquitaine.canalblog.com/archives/2007/08/09/5871195.html
François Morellet chatouille l'architecture du Louvre par Marie-Anne Chenerie
Le Louvre, vous connaissez, pensez vous , vous y aimez, selon votre tempérament, les vastes salons aux lourdes et sombres tapisseries, les salles dallées où résonnent vos pas intimidés devant tant d'antiquités illustres, les merveilles des portraits italiens , où le regard d'un jeune Florentin vous saisit pour ne pas vous lâcher . Et peut être aimez vous aussi, comme moi, ses coins calmes, où l'on ne croise qu'un gardien venu se dégourdir les jambes et qu'aucun guide ne signale : l'escalier Lefuel est de ces lieux -là .
Construit au XIXème siècle , il relie trois espaces du Louvre , et l'on ne s'y arrête guère .
Si vous êtes pressé ( il y a tant de choses à voir, n'est ce pas ? ) , ou si vous n'êtes pas averti , vous ne remarquerez peut être même pas cette merveilleuse lumière faite de blancs aux différences subtiles et ces lignes discrètement perturbantes.
Vous êtes devant la dernière commande publique du Louvre ( après Anselm Kieffer et avant Cy Tombly ) à des artistes contemporains et c'est pour moi une des plus réussies, car à la fois respectueuse du cadre et de son passé , très légèrement décalée, et très délicate .
Cette oeuvre reflète d'ailleurs le caractère de François Morellet, personnage attachant : 84 ans, né à Cholet, autodidacte, un des maitres de l'abstraction géométrique, un peu difficile d'approche, direz vous , mais aussi et surtout personnage souriant, modeste et plein d'humour .Il dit :
"J'avais visité le Louvre avec le lycée Charlemagne. Pour moi, c'était rayé, assimilé aux professeurs. J'étais un jeune couillon "
Et puis, 70 ans plus tard :
"J'ai utilisé une technique du Moyen-Age sur des ferrures du XIXe pour faire une oeuvre du XXIe siècle. J'ai voulu faire une chose discrète que beaucoup de visiteurs ne remarqueront pas. C'est une fantaisie, un chatouillis dans ces ferrailles qui étaient un peu tristes pour ce joli escalier.....Je suis de plus en plus frivole en vieillissant".
Quelle merveille de subtilité , de décalage: une oeuvre réussie doit nous interroger, nous déstabiliser , nous surprendre, parfois durement, comme le font certains artistes contemporains . Ici François Morellet a choisi la douceur et peut être l'humour et a atteint son but. N'a-t-il pas d'ailleurs intitulé sa création « L'esprit d'escalier? »
Alors, la prochaine fois que vous allez au Louvre, prenez quelques instants pour parcourir l'escalier Lefuel; vous pouvez même vous asseoir sur les marches, lever la tête pour voir ces lignes du dessous et même , enlever discrètement vos chaussures pour reposer vos pieds fatigués, puis repartir, comme nettoyé par cette blancheur . Vous avez rencontré l'Esprit de
l'Escalier .
Par Marie-Anne Chenerie
Nous n'aimons pas forcément faire de la publicité dans notre blog, vous le savez . Mais cette fois-ci, il y a une dérogation pour la marque PUMA, car elle s'est associée à l'artiste afro-américain Kehinde Wiley pour mettre en scène le foot et l'Afrique, dans ce qu'elle a de plus traditionnel : ses tissus et ses motifs, en prévision de la coupe du Monde de football 2010 en Afrique du Sud .
Imaginez un samedi après-midi de février, gris et froid , le Marais et ses galeries à la mode et , de façon inattendue, une mélopée africaine qui s'échappe de ce qui semble être un entrepôt : en fait , un lieu branché de l'art contemporain : l'espace ' Topographie de l'art '. Vous rentrez et c'est la magie des couleurs: motifs africains jouant sur les peaux mordorée des footballeurs
, rythmes lancinants , tout cela sur les murs de ciment et les poutrelles rouillées de l'entrepôt .
D'abord, il faut l'avouer , Kehinde Wiley fait désormais partie de ces artistes que tout le monde s'arrache. Il s'est surtout fait connaître pour ses portraits de jeunes afro-américains, mêlant leur style urbain à des mises en scènes historiques inspirées d'oeuvres picturales classiques.
Mais sa force , de mon point de vue, est d'avoir su reprendre une référence culturelle essentielle de l'Afrique , le wax print . On s'extasie sur les inscriptions de nos T-shirts et on oublie la signification autrement subtile et esthétique des wax africains; pour mémoire, et en résumant, un wax est un tissu imprimé à partir d'une planche gravée en bois , le ' block ', avec l'utilisation de réserves de cires et de fonds déjà travaillés. . Quelques exemples, juste pour le plaisir : ' l'oeil de ma rivale ' avec le rouge symbole de la colère ou des pleurs de la rivale , ou le fameux motif ' gingembre '
, appelé ' les ressorts du sommier de mon mari '. Mais aussi ces motifs, souvent repris par Kehinde Wiley, et qui rappellent l'origine des wax : Indes ou Chine , et auparavant Pays Bas , avec des motifs floraux que le peintre a fait déborder sur les maillots des joueurs
ou de Chine
.
Bref, une très belle mise en valeur réciproque de plusieurs traditions d'Afrique : le foot, les tissus, le rythme , la virilité, la force et la beauté des femmes africaines : un vrai succès qui nous fait sortir de l'entrepôt du Marais un peu étourdis et ayant oublié froid et pluie .
Pour terminer, une fois n'est pas coutume par une superbe chaussure Puma , synthèse de technologie et de tradition .
' Dis moi ce que tu portes, je te dirai qui tu es ' , rien n'a jamais été plus vrai !
L'exposition s'est tenue du 4 au 7 février à l'espace Topographie de l'art , 15 rue de Thorigny 75 003, elle est terminée , mais si ces thèmes vous intéressent, je vous conseille, :
Le magnifique livre ' Les tissus d'Afrique ' chez Syros Alternative , où chaque page est un régal
Louisa Dusinberre : « le supplément énigmatique » par Marie-Anne Chenerie
La dernière fois , nous vous parlions de Giorgio Morandi , par différence, en évoquant les natures mortes de Louisa Dusinberre . Cette fois-ci, c'est Roland Barthes que nous invoquons pour parler de ses portraits , Roland Barthes qui souligne que l'art existe par ce « supplément énigmatique » , le propre de l'art, c'est « ce qui n'est pas à sa place , qui trouble l'ordre , et qui est impropre à la pensée » .
Oui, les portraits de Louisa Dusinberre perturbent le monde existant par la création d'un autre monde, qui nous donne à voir comme par transparence , un monde qui n'est pas lisible par notre logique habituelle .: les oeuvres sont des énigmes , elles disent et en même temps, elles cachent . Voyez ce portrait, d'autant plus paradoxal qu'il est celui de personnes très familières du peintre ( il s'agit de son mari et de sa belle-soeur) , dans une pose intime ( les bols qu'ils entourent de leurs mains sont ceux du thé que l'on boit dans sa cuisine ) , avec des vêtements de tous les jours . D'où vient cette impression d'étrangeté frontale ? Le regard droit qui nous fixe ( du moins nous le croyons, mais si nous restons suffisamement longtemps devant l'oeuvre,nous nous rendons compte que ces yeux ne nous regardent pas , mais sont tournés vers l'intérieur) , y est certainement pour beaucoup . Regardez aussi à ce sujet ses autres portaits dont les regards nous clouent sur place , de façon d'autant plus troublante qu'il s'agit d'êtres très jeunes , voire d'enfants
et
. Il y a ensuite la taille du tableau , les modèles y sont plus grands que nature . Enfin , la pose , chez le frère et la soeur , nous ne comprenons pas tout de suite s'ils sont assis, sur quoi , comment ils tiennent dans cet espace monochrome d'une couleur volontairement neutre et plate ; on appelle d'ailleurs cette couleur, intermédiaire entre la couleur de la brique et celle du chocolat au lait « English red », qui va si bien à notre peintre anglais .
Donc , toute oeuvre est un rébus, avec cette différence que l'on ne comprend pas l'art comme on comprend un rébus : déchiffrer la structure d'une oeuvre, ses couleurs, ses matières , comme nous avons tenté de le commencer ci-dessus, n'implique aucunement que son caractère énigmatique disparaisse ; j'irais mêmeplus loin, en disant que les tentatives d'explication rationnelles ne font que renforcer cette étrangeté, ce décalage . Il s'agit sans doute de la vie intérieure de ces personnages que nous devinons à travers leur enveloppe et que Louisa a su nous faire entrevoir , d'autant mieux qu'il s'agit de ses proches . Son art apporte sens et vérité , ce qui constitue dans l'art d'aujourd'hui , une réelle respiration , un accent de sincérité , quand d'autres artistes n'ont d'autres buts que de choquer et provoquer ou de nous livrer une « oeuvre » cérébrale et conceptuelle , où l'interpétation et le commentaire du critique y sont essentiels.
Bref, allez voir les portraits de Louisa Dusinberre à la Galerie Nathalie Fiks , jeune galériste qui a su faire ce choix à la fois classique et audacieux . Comme elle le dit elle même, la peinture de Louisa Dusinberre est de celle que pourraient acheter un musée ou un collectionneur : alors, allez la voir avant que les collectionneurs ne l'achètent !
A lire : Roland Barthes , « l'Obvie et l'Obtus », Seuil 1982.
Informations pratiques :
Galerie Nathalie Fiks
« Intimate Images » Louisa Dusinberre
du 5 février au 6 mars 2010
21 rue Fontaine
75 009 Paris
du mardi au samedi de 15h à 19h
Actualité de l'Estampe
Paris, Galerie Art à la Page, Exposition - Vente " En noir & blanc " Autour du travail d'estampe de DELPHINE GRENIER, THOMAS PERINO, LAUREEN TOPALIAN. La galerie est située près du métro Bastille,
Poste : 8 Rue Amelot 75011 Paris, les autres jours sur RDV au 01 43 57 84 95.
Paris, Ecole Estienne : "2010/20 ans/Génération Gravure",
par l'Atelier de gravure de l'Ecole Estienne
Jusqu’au 13 février 2010
Saint Maur des Fossés, Catherine Gillet est au musée de Saint Maur, Villa Médicis, juqu’au 28 mars 2010. L’artiste qui utilise le burin expose son œuvre gravé, le commissaire d’exposition est Bernadette Boustany, Musée de Saint Maur 5 rue Saint Hilaire 92, avenue du Bac, rue de la Poste 94210 La Varenne Saint Hilaire.
Epinal, André Jacquemin (1904-1989), « La Lorraine trait pour trait » ; jusqu’au 26 avril 2010, Musée Départemental d’art ancien et contemporain, 1 place Lagarde 88000 Epinal de 9h à 12h 30 et de 13 H30 à 18 h, 03 29 82 20 33.
Bordeaux, Les graveurs associés de l’atelier « La Belle Estampe » : AVENEL, DARTOIS, DUSSEL, GOLDIE, DUCHEIN, HERMOUET, HERRERA, LAFFOND, MARNIE, MIKULJAN, MOULINE, PETITJEAN, RUNEL-BELLIARD, THUAUDET. Exposent chez ALTER MUNDI 18 rue des Bahutiers à Bordeaux Jusqu’au 28 février 2010. Entrée libre du mardi au samedi de 11 h 30 à 19 h, et simultanément à l’atelier de gravure (à 50 m) 8 bis rue Maucoudinat, de 14 h à 18 h.
Il n’y a pas que la gravure :
Paris, Louisa Dusinberre, Intimate Images Galerie NATHALIE FIKS 21, rue Pierre Fontaine 75009 Paris www.nathaliefiks.com Voir Article
Antony, L’espace d’art contemporain Eugène Beaudouin reçoit la Jeune Création
au vernissage le mercredi 10 février 2010 à 18 heures, jusqu’au 14 mars 2010
www.espacebeaudouin.com
Et toujours,
Paris, Yvon Mutrel, présente une suite de gravures « les manières blanches ». Des estampages réalisés à la presse sur un papier de fort grammage. Galerie N Marino 8 rue des coutures saint Gervais 75003. Jusqu’au 27 février 2010. Voir Article
Paris, Galerie Catherine Putman, Geneviève Asse avec « Impressions » huiles estampes, jusqu’au au 6 mars 2010, 40, rue Quincampoix 75004 Paris , 01 45 55 23 06, http://www.catherineputman.com
Paris, « Souvenirs d’Italie (1600-1850) - Chefs-d’œuvre du Petit Palais » au Musée de la vie romantique , donne un aperçu des travaux inspiré par l’Italie. Musée de la vie romantique Hôtel Scheffer-Renan 16 rue Chaptal 75009 Paris 01 55 31 95 67. Ouvert tous les jours, de 10h à 18h sauf les lundis et jours fériés Tarifs : 7 €
Rueil-Malmaison, Jean Dubuffet, l'oeuvre gravé 1944-1984
110 lithographies et sérigraphies, 1 demi-douzaine de peintures et sculptures et une trentaine de documents relatifs aux recherches de Jean Dubuffet dans le domaine de l'estampe. Atelier Grognard 6, av. du Château de Malmaison 92500 Rueil-Malmaison, 0141390696, jusqu’au 8 mars 2010. Tous les jours de 13h30 à 19h. Voir Article
Gravelines, Jacques Declercq, gravures sur bois par la marge, musée de l’estampe de Gravelines,jusqu'au 21 février 2010 7 Rue André Vanderghote 59820 Gravelines.
Strasbourg, Saul Steinberg, « l’écriture visuelle » Musée Tomi Ungerer
Villa Greiner, 2, avenue de la Marseillaise, 67076 Strasbourg
tél. 03 69 06 37 27, jusqu’au 28 février 2010. http://www.musees-strasbourg.org/sites_expos/steinberg/
Londres, British Museum, Revolution on paper: 140 oeuvres sur papier de Diego Rivera, José Clemente Orozco and David AlfaroSiqueiros. Ambiance danse macabre et révolution : "Mexican prints 1910–1960" http://www.britishmuseum.org/
A venir
Suisse, La Chaux de Fonds, Musée des Beaux-arts « Le Monde en noir et blanc » du 15 mai au 12 septembre 2010.
« Dans les années 1890, Félix Vallotton rénove l’esthétique de la gravure sur bois, qu’il met notamment au service d’un engagement politique anarchisant. Pendant la Ière mondiale à Genève, le belge Frans Masereel reprend cet héritage pour promouvoir pacifisme et socialisme, ouvrant la voie d’une esthétique tranchée au service de la révolution, qu’emprunteront aussi les allemands Gerd Arntz, Clément Moreau et le genevois Alexandre Mairet. Dans les années 1930, à Thaon-les-Vosges, des « petites sœurs de l’usine », les Bernadettes, adoptent une esthétique similaire au service d’une reprise en main morale et de la réévangélisation du prolétariat. Autant d’initiatives singulières, qui mettent en jeu et questionnent les rapports possibles entre art et engagement, expression personnelle et propagande. » (Dans le cadre de la manifestation Utopies et innovations de la Métropole Rhin-Rhône).
http://cdf-mba.ne.ch/default.asp/4-0-31-8003-430-207-0/
Le Grand Marché de l'Art Contemporain à la Halle Freyssinet : de la poésie dans la ville par Marie Anne Chenerie
Qui n'a pas éprouvé ce sentiment de découragement, de fatigue, voire d'accablement en visitant un Salon ou une Foire ( du cheval, du bateau ...) et les Salons d'Art n'échappent pas à cette impression : déambuler entre des centaines de tableaux , où vous êtes certain ( je suis entièrement d'accord avec le critique Philippe Dagen ) , de trouver le port breton, la coupe de fruits hyper réaliste , les ciels tourmentés , les nus gélatineux ou les abstractions déprimantes . Et puis , il peut se passer un rare instant de bonheur: la rencontre avec une oeuvre qui vous touche personnellement, la fraicheur du dialogue avec l'artiste , la sûreté d'un dessin .
A la Halle Freyssinet, j'ai d'abord rencontré Clothilde Lasserre : son travail sur la foule, ses vues du dessus qui font que l'on ne comprend pas tout de suite ce que le tableau signifie : une partie de votre cerveau a reconnu ce dont il s'agit mais doute encore, et tout d'un coup, vous avez vu et le tableau se compose sous vos yeux .
Puis , le travail d'une femme graveur, Isbé de Baudus , auprès de qui j'ai retrouvé tout ce qui fait le charme de la gravure : discrétion, subtilité, résultats parfois inattendus, austérité aussi , nous avons discuté sur le fait que la gravure est difficile à vendre à des non initiés, malgré son prix relativement raisonnable .
Enfin, une jeune femme sculpteur, Corinne Chauvet , délicate comme ses 'femmes filles', mais où la force latente est aussi présente dans ses masques en particulier . Légère et forte , telle elle est , telle sont ses oeuvres , plus originale dans ses jeunes filles que dans ses madones, à mon avis . .. Et nous avons parlé de la ' mise en scène' du stand, de ce qui fait que l'on s'y arrête, de la difficulté particulière d'exposer la sculpture et de son idée , que je trouve intéressante, de mettre en relation une sculpture et une photo de la sculpture , surdimensionnée et prise sous un angle parfois inattendu, nous permettant d'avoir plusieurs regards concomitants sur l'oeuvre .
Et puis, il y a la Halle Freyssinet qui , à elle seule , est une oeuvre d'art : par cette matinée de janvier, lumière froide , environnement de gare, chantiers, verre , béton, la grâce de l'architecture métallique
qui répond aux structures des stations de métro proches, Chevaleret ou Austerlitz . Une poésie urbaine et industrielle , qui met en valeur les gris mauves des tableaux, la fragilité des visages sculptés ou la subtilité des gris des linotypes . Un lieu à suivre ...
Le Grand Marché d'Art Contemporain a eu lieu du 28 au 31 janvier 2010 , à la Halle Freyssinet, 55 boulevard Vincent Auriol dans le 13 éme arrondissement à Paris .
LOUISA DUSINBERRE // INTIMATE IMAGES
5 février > 6 mars 2010
vernissage jeudi 4 février de 18 à 22h
Dans ses tableaux Louisa Dusinberre donne sa propre vision des gens, les portraits d’enfants deviennent vite inquiétants, les petits chérubins sont rarement angéliques. Ses proches se laissent portraiturer placidement, mais le résultat est parfois saisissant, dans des grands formats et une gamme chromatique vive et crue.
Pourtant, curieusement, cette expérience nous donne envie de demander à Louisa Dusinberre de venir aussi faire notre propre portrait, peut être du masochisme, mais plus encore parce que c’est surprenant, intéressant, énergique et personnel.
De même que Louisa Dusinberre, avec son style inimitable « so british » semble aux antipodes de sa production artistique ; nous voudrions qu’elle sorte de notre image ce que nous ignorions jusqu’à présent.
Le résultat ce sont des vrais portraits, ceux qui savent sonder au-delà des apparences.