23 janvier 2010
6
23
/01
/janvier
/2010
21:52
Hans HAUG, homme de musées. Une passion à l'oeuvre.
Hans Haug (1890,1965), est à l’honneur dans les musées de Strasbourg. Cet homme a joué un rôle majeur, pendant une longue période, compliquée et charnière dans l’évolution des musées de la ville. Un ensemble d’exposition dans les musées de Strasbourg depuis octobre 2009, lui sont consacrées, elles se terminent à la fin du mois de février 2010.
L’exposition de la galerie Heitz du Palais Rohan, présente la chronologie de la vie de cet infatigable travailleur des collections artistiques alsaciennes.
Une vie de « « rat des musées » pourrait laisser imaginer un personnage dans son monde et bien loin du concret. Ce n’est pas ce qui a caractérisé Hans Haug, né dans une Alsace allemande, il est entré très tôt dans l’univers des musée, francophile dans un milieu allemand, il a su mener sa barque, ayant rapidement compris l’enjeu politique que véhicule la culture ainsi proposée.
Il a dû traverser deux guerres et à chaque fois protéger le patrimoine dont il était chargé, ce qui a nécessité des compétences en logistique évidentes et un self control digne d’un agent secret de cinéma.
Sa carrière fut également marquée par son sens de la communication, et son achat rocambolesque, en 1963, du tableau « La belle Strasbourgeoise » de Nicolas de Largillière, convaincu par Cécile de Rothschild, il dépassa dans les enchères le crédit maximum prévu par la ville de Strasbourg, le tableau atteint la somme de 1 725 500 F, un record pour un musée français. On en parle encore dans le Landerneau de Strasbourg.
Il épousa une belle et brillante spécialiste en histoire de la céramique, Geneviève Levallet c’est dommage qu’ils n'eurent pas beaucoup de petits conservateurs de musée.
Hans Haug, au carrefour de plusieurs influences a su innover et repenser les techniques muséales, il a compris la cohérence qui devait exister entre les œuvres et l’environnement qui leur servirait d’écrin.
Content de lui il s’auto proclamait « le meilleur accrocheur de France ». Car l’homme était heureux de vivre et a aimé son parcours étonnant.
Il fut aussi un artiste, et prit le pseudonyme de Balthasar. Il avait un don, tout à fait particulier, puisqu’il pouvait faire des dessins de façon ambidextre, les deux mains traçant en même temps sur la feuille. Dessiner était aussi un de ses outils de travail, dans son activité d’historien d’art. Toute sa production n’est pas inoubliable, mais ses croquis de Strasbourg sont de petits bijoux et je comprends maintenant qui est la personnalité qui a offert à Maurice Achener ce dessin :
Informations pratiques :
Strasbourg Galerie Heitz, Palais Rohan : Hans Haug, homme de musées Une passion à l’œuvre. Le lundi, mercredi jeudi et vendredi de 12h à 18h Le samedi et le dimanche de 10h à 18h Fermeture le mardi http://www.musees-strasbourg.org
Sources : Catalogue Exposition Hans Haug, homme de musées Une passion à l'oeuvre, Editions des Musée de la ville de Strasbourg. Octobre 2009
Hans Haug (1890,1965), est à l’honneur dans les musées de Strasbourg. Cet homme a joué un rôle majeur, pendant une longue période, compliquée et charnière dans l’évolution des musées de la ville. Un ensemble d’exposition dans les musées de Strasbourg depuis octobre 2009, lui sont consacrées, elles se terminent à la fin du mois de février 2010.
L’exposition de la galerie Heitz du Palais Rohan, présente la chronologie de la vie de cet infatigable travailleur des collections artistiques alsaciennes.
Une vie de « « rat des musées » pourrait laisser imaginer un personnage dans son monde et bien loin du concret. Ce n’est pas ce qui a caractérisé Hans Haug, né dans une Alsace allemande, il est entré très tôt dans l’univers des musée, francophile dans un milieu allemand, il a su mener sa barque, ayant rapidement compris l’enjeu politique que véhicule la culture ainsi proposée.
Il a dû traverser deux guerres et à chaque fois protéger le patrimoine dont il était chargé, ce qui a nécessité des compétences en logistique évidentes et un self control digne d’un agent secret de cinéma.
Sa carrière fut également marquée par son sens de la communication, et son achat rocambolesque, en 1963, du tableau « La belle Strasbourgeoise » de Nicolas de Largillière, convaincu par Cécile de Rothschild, il dépassa dans les enchères le crédit maximum prévu par la ville de Strasbourg, le tableau atteint la somme de 1 725 500 F, un record pour un musée français. On en parle encore dans le Landerneau de Strasbourg.
Il épousa une belle et brillante spécialiste en histoire de la céramique, Geneviève Levallet c’est dommage qu’ils n'eurent pas beaucoup de petits conservateurs de musée.
Hans Haug, au carrefour de plusieurs influences a su innover et repenser les techniques muséales, il a compris la cohérence qui devait exister entre les œuvres et l’environnement qui leur servirait d’écrin.
Content de lui il s’auto proclamait « le meilleur accrocheur de France ». Car l’homme était heureux de vivre et a aimé son parcours étonnant.
Il fut aussi un artiste, et prit le pseudonyme de Balthasar. Il avait un don, tout à fait particulier, puisqu’il pouvait faire des dessins de façon ambidextre, les deux mains traçant en même temps sur la feuille. Dessiner était aussi un de ses outils de travail, dans son activité d’historien d’art. Toute sa production n’est pas inoubliable, mais ses croquis de Strasbourg sont de petits bijoux et je comprends maintenant qui est la personnalité qui a offert à Maurice Achener ce dessin :
Informations pratiques :
Strasbourg Galerie Heitz, Palais Rohan : Hans Haug, homme de musées Une passion à l’œuvre. Le lundi, mercredi jeudi et vendredi de 12h à 18h Le samedi et le dimanche de 10h à 18h Fermeture le mardi http://www.musees-strasbourg.org
Sources : Catalogue Exposition Hans Haug, homme de musées Une passion à l'oeuvre, Editions des Musée de la ville de Strasbourg. Octobre 2009